Gert Verhoeven
A Dhondt-Dhaenens Deurle Exhibition
Dans le travail de Gert Verhoeven, tout - ou du moins beaucoup - tourne autour de la (pseudo) classification et des (quasi) catégorisations. Le statut, la valeur et la signification d’un objet sont en effet largement dérivés de la place de cet objet dans un système donné. Verhoeven tente de comprendre ces systèmes par une analyse continue de l’artiste et de sa place dans la société, de l’artificialité du monde de l’art et du rôle de l’objet.
Pour le MDD, Verhoeven crée une installation qui envahit tout le musée et implique fortement la collection du musée. Ce faisant, il pousse à l’extrême une certaine tradition d’exposition au sein du MDD. La principale motivation est que chaque collection est sujette à la classification : il y a des peintures et des sculptures qui peuvent être subdivisées en portraits, paysages, natures mortes, etc. Le musée lui-même est également soumis à la classification. Par exemple, le MDD est un musée reconnu au niveau régional, fortement ancré dans une histoire locale. Ce lien avec le local est développé par Verhoeven dans une bande sonore qui met en avant la classification de la langue en divers dialectes.
Gert Verhoeven porte un regard analytique sur la collection du MDD. Indépendamment de toute qualité esthétique (qui, comme pour la culture des citrouilles qu’il étudie ou les pieds mentionnés ci-dessus, est à peine pertinente), il examine une possible répartition en catégories et sous-catégories : portraits, paysages, sculptures, natures mortes…