Jean-Jacques Gailliard
Ne Jamais Vernir
La sélection d‘œuvres de Jean-Jacques Gailliard présentée au MDD consiste en un choix très limité et subjectif de son corpus, s’inscrivant dans le cadre de modestes expositions mettant en vedette des artistes présents dans la collection mais généralement moins connus en Flandre. Dans ce contexte, le MDD cherche à explorer certaines qualités intrinsèques de l’œuvre de l’artiste.
La carrière artistique du Bruxellois Jean-Jacques Gailliard s’étend sur environ soixante-dix ans. Ayant grandi dans un environnement artistique en raison de son père, Franz Gailliard, un peintre renommé, Jean-Jacques Gailliard a traversé une période symboliste dans les années 1910 et une période constructiviste dans les années 1920 avant de développer un langage visuel extrêmement personnel auquel il est resté fidèle tout au long de sa carrière. Il a qualifié son style de “surimpressionnisme”, considérant sa peinture comme une synthèse du soleil matériel des impressionnistes et du soleil spirituel, fusionnant les mondes intérieurs et extérieurs. Il a continuellement pratiqué cette technique de superposition, d’ombres du passé, de silhouettes graphiques de personnes et d’objets, d’images translucides, et plus encore.
Dans ses expérimentations, il s’aventure dans l’abstraction sans pour autant abandonner complètement la figuration. En utilisant à la fois des lignes et des taches de couleur de manière similaire sur différents plans, il crée des compositions où la perspective et les proportions perdent leur importance au profit du rythme pictural. Il aborde une grande variété de sujets, y compris des scènes de rue, des portraits, des natures mortes, des intérieurs, des scènes mythologiques, des images oniriques, et plus encore. De plus, il expérimente continuellement l’utilisation des couleurs et l’application de la peinture. Il convient de noter qu’il peut y avoir de nombreuses années entre les œuvres thématiquement ou techniquement similaires.