1ère Biennale de la Peinture
L’admiration de monsieur et madame Dhondt-Dhaenens pour les peintres flamands de la première partie du vingtième siècle est à l’origine du musée Dhondt-Dhaenens à Deurle. Et qu’est-ce qui témoigne mieux de la grande passion de Roger Raveel pour la noble peinture que son propre musée à Machelen-aan-de-Leie? Roger Raveel est bien plus qu’un peintre, il est la personification même de la peinture.
C’est ce grand amour sans frontières des fondateurs qui lient les deux musées. A l’époque de la digitalisation, cette fascination illimitée pour la peinture et la toile ont fait naître le désir de garder cette passion vive et de la faire partager avec tant d’autres. Pour cette raison, la biennale n’a pas pour but de confronter les artistes les plus jeunes et les plus branchés du moment mais de faire une recherche subjective sur certaines pistes que la peinture a suivi ce dernier siècle.
Pour le plaisir des yeux
Pour cette première édition, nous avons rassemblé une selection d’oeuvres dont le sujet représenté est d’importance mineure. L’artiste choisit son sujet comme alibi pour pouvoir peindre et pour faire naître différents sentiments: la forme, la couleur, la texture, la lumière et l’ombre, l’imagination, la sensualité de la peinture. Ce sont les vrais motifs de ces peintres. Ces artistes ne veulent pas faire « tabula rasa » de l’histoire de l’art mais ils sont néanmoins de grands innovateurs de la peinture. Ils essaient de s’inscrire dans la grande tradition picturale et ils voient le passé comme compagnon dans leurs recherches personelles. Tout compte fait, il s’agit d’un emploi libre du médium, sans tenir compte des mouvements à la mode.
Bienque l’exposition représente une assez longue période dans l’histoire, la quantité d’artistes représentés est plutôt restreinte. Nous avons intentionellement choisi de rassembler des ensembles representatifs des artistes pour mieux faire ressentir leur raisonnement et la diversité subtile de leur recherche.
Tous les deux ans, un autre point de départ sera choisi. L’invitation au public est de regarder la peinture d’un air frais, de réfléchir sur sa signification, mais aussi de savourer sa beauté. Ni temps, ni style, ni mouvement ne doivent jouer un rôle décisif. Cette biennale ne recherche donc pas une certaine objectivité et ne prétend certes pas être complète. Il s’agit plutôt de jouir des multiples amants qui s’appellent tous ‘Peinture’. Le sous-titre de cette exposition n’est pas pour rien : Pour le plaisir des yeux.